Selon lui, dans le cadre d'une expansion qui ferait passer la ligue à 34 équipes, Québec devrait être en tête de liste. Installé dans la conférence de l'Est, l'autre équipe devrait rejoindre la conférence de l'Ouest. Comme Houston par exemple.
À ce moment, les propriétaires de la ligue pourraient empocher environ deux milliards de dollars en frais d'expansion. Et le plus beau, ils n'auraient pas à les partager avec leurs "partenaires 50/50", l'Association des joueurs de la LNH. C'est beaucoup d'argent à refuser.
Inquiétudes
Comme l'exprime Proteau, la ligue pourrait démontrer quelques inquiétudes sur le support corporatif qu'une nouvelle équipe à Québec obtiendrait. C'est juste. Mais les Nordiques de Québec 2.0 peuvent s'inspirer de Winnipeg en développant un partenariat avec la communauté.
De plus, il poursuit en expliquant que la rivalité avec les Habs augmentera automatiquement la valeur de la franchise. Que le soutien des supporters sera immédiatement meilleur que celui de certaines équipes actuelles de la LNH (Arizona). Que les droits de télévision, en français et en anglais, seront vendus à un prix élevé. Et avec le Centre Vidéotron, c'est un amphithéâtre de calibre LNH. Ça fait plusieurs cases de cocher pour une ville digne de la LNH.
Évidemment, les partisans des Nordiques sont bien au fait des nombreuses rumeurs sur le retour de leur équipe. Ils sont très conscients que la ligue n'a démontré aucun intérêt en ce sens. Mais les choses peuvent changer et vite.
Relocalisation
Comme le rappelle Proteau, avant que les Thrashers d'Atlanta soient relocalisés, personne ne prévoyait qu'ils aboutiraient au Manitoba. Bettman ne s'est pas vraiment réjoui de cette relocalisation puisqu'il s'est battu pour garder les Thrashers à Atlanta. Interrogé quelques semaines plus tôt sur ESPN.com au sujet du possible déménagement des Thrashers, Bettman avait déclaré :
« Donc les gens inventent ces trucs, n'est-ce pas ? Où est la responsabilité de toutes les personnes qui, il y a un mois, disaient que Phoenix allait définitivement partir ? Tout ce qui est écrit [sur Atlanta] est inventé. »
Seulement dix-neuf jours après la réaction incrédule de Bettman, les Thrashers prennent le chemin de Winnipeg. Proteau souligne que c'est ainsi que fonctionne la NHL :
« Les dirigeants de la ligue s'efforcent d'être aussi secrets que possible, gardant les fans et les médias dans l'ignorance jusqu'à ce que leurs plans se réalisent. C'est probablement ce qui se passera, d'une manière ou d'une autre, pour la candidature de la ville de Québec à l'acquisition d'une équipe de la LNH. »
Le commissaire Gary Bettman a toujours rejeté Québec et démontré qu'il ne croyait pas en ce marché. Mais ça pourrait changer. Une ville américaine pourrait s'effriter rapidement, comme pour l'exemple d'Atlanta. Proteau suggère que Bettman pourrait être forcé de choisir Québec malgré lui :
« Si vous pensez que Bettman préfère une équipe à Winnipeg plutôt qu'une en Géorgie, vous vous trompez. Il se peut qu'une autre ville américaine de la LNH s'effrite de la même façon, sans qu'aucun héros ne vienne s'interposer pour garder une équipe dans son domicile actuel ; cela peut constituer une circonstance dans laquelle la ville de Québec s'impose et se présente comme une meilleure option que les autres options dont dispose Bettman. »
Expansion
Il existe des contre-arguments contre l'expansion, mais comme nous l'avons vu avec les Golden Knights de Vegas et le Kraken de Seattle, la ligue n'a pas hésité à s'étendre. Proteau termine son article avec ces trois paragraphes percutants :
« Allez, M. Bettman. Prenez les plans que les politiciens de la ville de Québec vous donnent ce mois-ci, et ramenez-les aux propriétaires des équipes de la LNH avec une appréciation positive de ce qui est possible pour un deuxième marché au Québec. Tout comme nous l'avons vu avec Winnipeg, dans la LNH à gros budget, il peut y avoir une équipe canadienne viable dans un marché plus petit. Il faut simplement y croire et être soutenu.
Une nouvelle équipe des Nordiques ne nuirait pas aux résultats financiers de Montréal ; en fait, elle pourrait même les améliorer, car la rivalité entre les Habs et les Nords serait florissante. Les fans se précipiteraient vers leurs arénas et leurs téléviseurs pour voir une nouvelle génération de talents de haut niveau. Et une autre équipe de langue française ajouterait une dimension internationale au produit global de la LNH.
Il est tellement logique, à bien des égards, que la LNH revienne à Québec. Tôt ou tard, la ligue devra se pencher sur l'avenir du hockey dans cette ville. Et si elle est sage, elle accueillera une nouvelle équipe des Nordiques comme la machine à gagner de l'argent qu'elle a le potentiel d'être. »
Adam Proteau apporte des éléments intéressants qui sont basés sur des faits. Comme l'exemple d'Atlanta/Winnipeg, une situation semblable pourrait survenir de nouveau.
Qu'en penses-tu?
Crédit : The Hockey News