Patrick Roy était connu pour vivre avec la pression. Il faut être fait fort pour être le gardien partant du Canadien de Montréal. Demandez à Carey Price...
Mais parfois, les apparences sont un peu trompeuses.
C'est surtout lors de son échange à l'Avalanche du Colorado qu'il s'est rendu compte (bien après) que quelque chose n'allait pas. Il souffrait en réalité d'anxiété. Voici ce qu'il a déclaré à la Poche Bleue...
« Je me souviens que des fois, je devenais les yeux plein d'eau dans l'avion. Je m'ennuyais de Montréal. Généralement, après un voyage, ma femme Michèle venait me chercher. Mais cette fois-là, je suis revenu avec Pierre Lacroix. C'était mon DG, mais c'était surtout un ami et mon ancien agent. Je lui ai dit que j'avais peur de décevoir. Pierre m'a regardé et m'a dit: "Veux-tu bien arrêter ça? Sois toi-même pi tout va bien aller." À partir de ce moment-là, je me suis enlevé de la pression.
C'est au Colorado que j'ai découvert que j'étais claustrophobe. Michel Lefebvre faisait mes masques. Une fois, il m'a mis du plâtre dans la face pour faire mon moule. Je devais respirer juste par une paille. J'ai vécu mon premier épisode! Le deuxième, je m'étais blessé au cou et je devais passer une MRI [imagerie par résonance magnétique]. J'ai regardé le docteur et lui ai dit dit: "Désolé, mais je peux pas faire ça!"
« C'est là que j'ai découvert que je souffrais d'anxiété. À cette époque, on ne connaissait pas ça. C'était un autre temps. Comme avec les commotions. Le soigneur te disait: "Prends une douche et deux tylenols pi vas te coucher. Ça va aller mieux demain." » - Patrick Roy
En espérant désormais que ce témoignage aidera plusieurs personnes à parler de leurs problèmes de santé mentale.