À cette époque, les 12 équipes de ce nouveau circuit avaient la possibilité d'offrir des contrats aux joueurs de la LNH. Ceux dont leur contrat arrivait à échéance.
Les Nordiques ont tenté de faire signer des contrats aux vedettes suivantes : Jacques Lemaire, Guy Lapointe et Pierre Bouchard du Canadien (vont resigner avec le CH); Gilbert Perreault des Sabres, refusera l'offre du Fleurdelysé; Jacques Richard, grande vedette des Remparts de Québec à l'époque, acceptera plutôt celle des Flames d'Atlanta, une nouvelle équipe à faire son entrée dans la LNH.
Le directeur-gérant des Nordiques Marius Fortier, ne parvenant pas à signer de gros noms, soumet alors l'idée d'engager le « rocket » Maurice Richard comme entraîneur-chef. Maurice ne fut pas facile à convaincre mais il finit par accepter et signera son contrat devant l'Hôtel de ville de Québec. Ce fut un coup de génie et une publicité incroyable pour l'équipe.
Avant d'entamer le calendrier, le club réussit à signer un gros nom, le défenseur Jean-Claude Tremblay. Une entente de 5 ans avec un salaire de 140 000$ par saison. Capitaine de l'équipe, il sera le seul joueur d'impact dans cette première année d'existence.
Le début de saison
Les Nordiques perdent leur 1er match, 2 à 0, contre les Crusaders de Cleveland. De retour à Québec, ils remportent leur match inaugural au Colisée par la marque de 6 à 0 face aux Oilers de l'Alberta avant d'apprendre que leur entraîneur Richard démissionne. Épuisé, il n'arrive pas à suivre le rythme et préfère laisser sa place. Il sera remplacé par Maurice Fillion.
Le 6 janvier 1973, la ville de Québec a l'honneur de recevoir le premier match des étoiles de la ligue. Pour l'occasion, Jean-Claude Tremblay, Serge Aubry et Michel Parizeau représentent les Nordiques. Accompagnés des représentants de l'Est, ils gagnent la partie 6 à 2.
Jusqu'à la fin de la saison, les Nordiques lutteront pour la 4ième et dernière place donnant accès aux séries dans la division Est. L'équipe termine finalement 5ième avec une fiche de 33 victoires, 40 défaites et 5 verdicts nuls, à 3 points d'une place en séries.
Le bilan de cette première saison se résume ainsi. À domicile, les Nordiques ont connu une excellente campagne avec une fiche de 22 victoires, 12 revers et 5 parties nulles. À l'étranger toutefois, ce fut bien différent comme en fait foi leur rendement de 11 victoires contre 28 défaites.
Mais le plus important, la preuve est faite, la ville de Québec peut faire vivre un club de hockey professionnel.
Voici la légende pour la photo accompagnant l'article :
Crédit photo: Les Photographes Kedl
Première rangée (de g. à dr.): Richard Brodeur, Michel Harvey, Maurice Filion, Renald Leclerc, Marius Fortier, Jean-Claude Tremblay, Charles Marquis, Jean-Guy Gendron, Roland Dubeau et Serge Aubry.
Deuxième rangée: René Lacasse, Arthur Bureau, François Lacombe, Alain Caron, Ken Desjardine, Frank Golembrosky, Jean Payette, Pierre Guité, Jacques Blain, Pierre Roy, Michel Rouleau, Jacques Lemelin et Brian Turpin.
Troisième rangée: Robert Guindon, Yves Bergeron, Réjean Giroux, Michel Parizeau, Paul Larose, André Gaudette et Michel Archambault.
Crédit : Histoire Nordiques